ESTELLE CHABRETOU   Danseuse - Chorégraphe - Comédienne - Pédagogue

"Du plus profond de la terre je viens,

  Du plus loin du loin je viens,

  Péril né pour libérer les âmes des entrailles de toutes les femmes      et de tous les hommes ... Je viens…"

    Extrait du Réveil de Lilith d’Estelle Chabretou

 

Le réveil de Lilith est un solo chorégraphique d'environ 55 min, né de l’alchimie de la rencontre de 2 univers artistiques, qui souhaite redonner à l'être humain sa part de liberté et de féminité sans tomber dans le cliché de la "femme démone" trop souvent utilisé.

​

Dans une grande sensualité, le spectateur est invité à accueillir son propre cheminement vers une plus grande liberté.

​

Quelle est donc cette silhouette que seuls des yeux avertis peuvent distinguer au milieu du feuillu ?

Cette végétation, synapse enracinée et bénie par une terre historique généreuse, supporte cette ombre a forme humaine et le soleil à travers les branches semble lui donner des ailes, la rendant ainsi majestueuse, mystérieuse et peut être un peu inquiétante.

Il s'agit pourtant d'un être apeuré venu se réfugier dans les hauteurs de l'arbre antique, symbole de la puissance d'un monde dont la bienveillance semble être le seul ferment de toute forme de vie.

Créature mythifiée puis oubliée par un homme ingrat de sa propre histoire, souvent victime reléguée de la façon la plus cavalière qui soit au rôle de second rôle par le mâle méritant d’après lui d’être seul à la première place prétextant la prédominance de sa force.

Force ne venant que de la puissance des cuisses et de la robustesse du ventre de la femme qui lui a donné naissance.
L'histoire racontée ici est celle de la femme et de l'homme, celle d'Inanna, d'Ishtar, Lilith, Isis et de bien d'autres encore auxquels il faut renouveler gratitude.

A qui ou à quoi cette créature, cette Lilith a-t-elle essayé d'échapper en se réfugiant si haut dans l'arbre ?

La réponse semble se dissimuler dans la canopée de nos pensées les plus enracinés dans des mœurs patriarcaux, souvent nourris du parterre de nos peurs enfouies elles-mêmes au plus profond de l'inconscient collectif hantant ainsi les deux genres sans distinction et ne créant que fantasmes et démons .

Richard Psourtseff​​​